1. Aménager pour les chauves-souris
Les chauves-souris ne se construisent pas de nids. Elles cherchent un gîte offrant les conditions adéquates et s’y installent, tout simplement. Si un de leur gîte est détruit, elles en chercheront un nouveau répondant à leur besoin. Elles s’installent parfois dans des endroits farfelus, comme la vieille cloche d’un clocher. Nombre d’entre elles affectionnent cependant des gîtes d’origine anthropique, telles qu’une ancienne mine, vos combles ou un nichoir sur votre façade ! Ainsi si vous souhaitez favoriser les chauves-souris chez vous, le plus simple est de leur installer un nichoir. Il en existe différentes sortes, adaptés aux différentes espèces de chauves-souris. Leur taille varie également, et ils permettent donc d’abriter plus ou moins d’individus.
Si cela vous intéresse, vous trouverez de la documentation en bas de cette page !
Les chauves-souris se déplacent généralement en suivant les éléments du paysage, tels que les haies, les rivières et leur ripisylves. Ainsi, en maintenant des haies dans votre jardin, vous favorisez la connectivité entre les différents espaces et permettez donc aux chauves-souris de se déplacer avec plus de facilité et en plus grande sécurité.
Le maintien de vieux arbres est également très important, ces derniers sont riches en anfractuosités, vieilles écorces décollées, trou de pic, qui sont tous très appréciés des chauves-souris qui n’hésitent pas à y nicher !
Les pesticides sont nocifs pour la plupart des organismes et les chauves-souris n’y font pas exception. Ainsi si vous utilisez des produits phytosanitaires dans votre jardin, ils risquent d’avoir un double impact sur elles :
- le premier est direct , de par leur toxicité .
- le seconde est indirecte, en tuant les insectes dont les chauves-souris se nourrissent, on prive les chauves-souris de leur ressources alimentaires.
Nos habitations peuvent être de vrais pièges pour les chauves-souris. Voici quelques conseils pour les aménager et les rendre plus sûres.
Les dangers pour les chauves-souris
- Les rubans anti-mouches : beaucoup d’appel SOS que nous recevons concernent des chauves-souris engluées dans du papier tue-mouche. En effet, les chauves-souris, attirées par les insectes viennent s’y coller, ce qui est le plus souvent fatal pour elles. Même si elles se libèrent, elles finissent généralement par en mourir au bout de quelques jours de par l’effet neurotoxique des colles des rubans anti-mouches. Si possible, évitez donc l’usage de ces pièges et installez plutôt des moustiquaires.
- Les chats : Si vous avez connaissance de la présence d’une colonie chez vous, veillez à ce qu’elle reste hors d’accès pour les chats ! Ces petits prédateurs sont capables d’en décimer énormément en une nuit si l’occasion leur est donnée.
- Les piscines : Les chauves-souris parviennent à se déplacer dans l’eau, ainsi si elles se noient dans une piscine c’est parce qu’elles n’ont pas pu en sortir. Nous recommandons donc d’installer un petite structure permettant aux animaux tombés dans l’eau de s’extraire de la piscine, il existe des kit en vente sur internet.
En France, toutes les chauves-souris sont insectivores. Ainsi en favorisant la présence d’insectes chez vous, vous favorisez également les chauves-souris, en leur offrant une ressources alimentaire !
Si des chauves-souris nichent dans vos combles, veillez à ne pas utiliser des traitements chimiques pour votre charpente. En effet ces derniers peuvent tuer la colonie, car les chauves-souris risquent de s’intoxiquer au contact du bois traité. Renseignez-vous sur les composants de votre produit avant de l’appliquer. Tout travaux ou traitement, même non nocif, doit-être appliqué à une période ou les chauves-souris ne sont pas présentes chez vous.
Les chauves-souris sont affectées par l’éclairage nocturne. En effet, elles ne sortent de leur gîte qu’à la nuit tombée pour chasser. Ainsi, si un éclairage illumine la sortie de leur gîte, cela va fausser leur perception et leur donnera l’illusion qu’il fait encore jour. Cela retardera donc leur sortie. Cela a un double impact, celui de raccourcir leur temps de chasse, mais aussi celui de les faire chasser à un moment où les insectes sont moins actifs, ce qui réduira d’autant plus leur alimentation.
