Ce sont des espèces anthropophiles et fissuricoles.
Critères de reconnaissance : Elles sont de taille moyenne ou grande. Le museau, les oreilles et les ailes sont noires. Les oreilles sont de taille moyenne. La base des poils est brun foncé. Le lobe de l’oreille fini à proximité de la commissure des lèvres.

La sérotine commune
Les colonies de reproduction sont dans les isolants des charpentes comme la laine de verre, mais aussi dans des arbres creux ou dans les joints de dilatation. Les naissances ont lieu sur une courte période ce qui peut conduire à une grande mortalité de petits en cas d’intempérie.
Les sérotines communes sortent chasser simultanément : elles se regroupent toutes à la sortie du gîte, puis décollent à la queue leu leu. Elles chassent en milieu ouvert en lisière le long des rivières au-dessus des prairies, des vergers et autour des lampadaires.
Les femelles allaitantes rentrent en milieu de nuit pour allaiter, puis repartent chasser. Les autres se reposent en cours de nuit dans des gîtes proches des territoires de chasse. Les principales proies sont des coléoptères et des lépidoptères.
L’écholocation en chasse est détectable jusqu’à 40m.
On connaît peu de gîtes d’hibernation des sérotines communes. Seul un petit nombre est découvert dans les fissures des grottes ou des charpentes. Cette espèce ne change pas de gîte d’hibernation quand la température chute en dessous de zéro. Lors d’hivers rigoureux de nombreux individus meurent de froid.
Cependant l’espèce n’est pas en danger. Les populations se maintiennent y compris dans des milieux très dégradés. Son aire de répartition s’étend jusqu’à 55° de parallèle Nord.
Elle est présente dans tous les départements de la région et semble assez commune.
Critères de différenciation : Elle est plus grande que les deux autres sérotines, les pointes des poils dorsaux sont brunes, le pelage ventral est jaunâtre.
Envergure : 31,5 à 38cm
Poids : 14,4 à 33,5g
Photo : Sérotine commune en hibernation
(Photo Laurent Petter)
La sérotine boréale
C’est une espèce nordique. Elle se reproduit jusqu’au cercle polaire et on la rencontre au delà. C’est l’espèce la plus commune en Scandinavie.
En Europe méridionale, elle est considérée comme une relique de la dernière glaciation. Elle s’est réfugiée en montagne notamment dans les Alpes et le Jura.
Elle chasse dans des espaces dégagés, au-dessus de plans d’eau, autour des arbres ou des éclairages. Elle capture les insectes en plein vol.
Elle se reproduit dans les bâtiments ou les arbres creux.
L’espèce est contactée dans les Hautes Alpes et les Alpes Maritimes.
Critères de différenciation : La sérotine boréale est plus petite que la sérotine commune. Son pelage dorsal est hirsute, la pointe des poils a des reflets dorés. Le pelage ventral est gris.
Envergure : 24 à 28cm
Poids : 8 à 17,5g
La sérotine bicolore
Elle s’infiltre dans les endroits d’accès difficile sous les tuiles et dans les isolations des bâtiments. Une fois par an, les mères donnent naissance à deux petits parfois trois, ce qui est une exception pour les chiroptères.
Les mâles se rassemblent en dehors des colonies de reproduction composées des femelles et des petits.
Seulement trois noyaux de reproduction sont connus : un en Suisse, un au Danemark et un dans les pays Baltes.
On connaît mal ses gîtes d’hibernation. Elle a été trouvée dans les fissures de grottes, de caves et dans des arbres creux.
L’espèce est migratrice. Certaines sérotines bicolores parcourent 1400 km.
Elle est présente du centre de la Scandinavie jusqu’au Balkan. L’extrémité occidentale de son aire de répartition est le Jura.
En Provence Alpes Côte d’Azur, elle est contactée dans les Hautes Alpes et les Alpes de Haute Provence.
Critères de différenciation : La pointe des poils du dos est argentée. Le ventre est gris blanc.
Envergure : 27 à 31cm
Poids : 12 à 20,5g